24 Jan
Au début de 2009, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a annoncé que les exigences relativement à l’importation de chèvres et brebis des États-Unis étaient appelées à changer.
Ces changements sont rendus nécessaires par l’objectif d’éradication de la tremblante au sein de l’industrie canadienne du mouton, ce qui signifie l’adoption de protocoles d’importation plus stricts, afin de réduire les risques de faire entrer la maladie au pays.
Les industries de la chèvre et du mouton ont eu l’occasion de commenter le protocole proposé, occasion dont elles se sont prévalues pendant l’été de 2009. À l’automne, l’ACIA s’est réunie pour discuter du protocole proposé et examiner tous les commentaires formulés par l’industrie. Au terme de ces réunions, une décision a été prise relativement au protocole proposé.
Les propositions suivantes seront adoptées en ce qui a trait aux exigences d’importation, pour s’assurer que les chèvres et brebis importées des États-Unis sont intactes.
La participation au programme de certification du pays depuis au moins 12 mois (avec au moins un inventaire annuel complété) est un élément clé de la biosécurité et de l’atténuation des risques, particulièrement dans un contexte de diminution de la tolérance au risque associé à la tremblante.
Les producteurs canadiens n’ayant aucune chèvre et aucun mouton sur leur ferme à l’heure actuelle seraient exclus de ce délai d’attente de 12 mois, faute d’animaux dont il faudrait faire l’inventaire. Ces producteurs devraient alors communiquer avec Tremblante Canada et demander une inscription temporaire au programme et respecter les exigences qui s’y rattachent.
Un nouveau protocole d’importation a aussi été proposé au début de 2009, quant à l’importation de chèvres/brebis intactes américaines au sein d’un troupeau pour lequel on ne prévoit pas de décès pour plusieurs années, et qui n’envoie habituellement pas d’animaux âgés à l’abattoir. Par exemple, le troupeau importateur serait constitué de petits groupes d’une race rare ou d’animaux utilisés pour la production de fibre. La proposition comprend le recours à la biopsie rectale pour effectuer le test de dépistage de la tremblante de ces troupeaux, au lieu du test annuel de cerveau.
Après avoir examiné les commentaires de l’industrie et effectué une consultation en comité, l’ACIA a fait la déclaration suivante :
Après avoir dûment tenu compte de tous les commentaires et procédé à une évaluation approfondie de l’incidence sur la capacité de l’ACIA à effectuer un suivi exhaustif de la santé de la population nationale de chèvres et de moutons, on a établi que la biopsie rectale ne peut être incorporée dans la politique sur l’importation, et ce,
pour trois raisons principales :
Bien qu’il soit logistiquement impossible d’incorporer la biopsie rectale au protocole d’importation des petits ruminants au Canada à l’heure actuelle, L’ACIA s’est dite prête à discuter de l’ajout de cette méthode au sein de ses programmes canadiens, particulièrement au sein du PCVTT pour les petits troupeaux pour lesquels on n’anticipe pas un taux de mortalité constant.
L’industrie prévoit continuer de travailler avec l’ACIA sur les questions relatives à l’importation de petits ruminants. Tous les éléments nouveaux et pertinents seront publiés pour solliciter une rétroaction. Les producteurs qui souhaitent formuler des commentaires ou poser des questions peuvent communiquer avec Tremblante Canada à admin@scrapiecanada.ca, ou par téléphone au 1 866 534-1302.